2-L'astrologie symbolique

Les deux voies de l'astrologie

Modérateur : gilles.lecourtois

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gillou
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2-L'astrologie symbolique

Message par gillou »

:arrow: La première partie de ce chapitre vient de prouver que depuis un petit nombre d'années, les acquisitions de la science vont dans le sens d'une "influence astrale": les forces cosmiques diverses, à l’œuvre dans notre système solaire, interviendraient plus qu'on ne le croyait dans notre vie. Mais jusqu'à présent du moins, leur interventions se manifesterait surtout sur un plan biologique général affectant plus les masses de population que les individus pris isolément. Il ne faut cependant pas négliger le fait que M. Gauquelin reconnait que l'organisme humain se comporte comme une sorte d'horloge biologique accordée aux rythmes célestes, imprimant à l'individu "une sensibilité cosmique sélective au niveau moléculaire de l'hérédité".
Mais les théories scientifiques sont maintenant en évolution accélérée : chaque année apporte de nouvelles découvertes qui reculent à l'infini la réponse définitive aux questions de l'homme. Les astrologues seraient donc sages de ne pas s'accrocher à des théories scientifiques sans cesse remaniées.
Il est une autre voie, passionnément préconisée par André Barbault, qui s'efforce de faire accepter l'astrologie par l'homme évolué de ce début de XXIe siècle. Avec elle, plus question de rayons influençant directement l'être humain, elle nous conduit dans le royaume du symbole.
Le symbole est "un processus mental qui représente une réalité externe par une image. Il entretien des rapports d'analogie avec le contenu qu'il évoque. Il dit toujours quelque chose d'essentiel qui ne pourrait être traduit complètement par un autre moyen. Il constitue un langage inexprimable, un outil de la pensée affective. L'enfant en fait usage spontanément dans ses jeux. Pour le primitif, le symbole détient le pouvoir magique de l'objet qu'il représente"(dictionnaire de la psychologie moderne).
Chez les peuples de l'ancienne Asie Mineure et chez les Grecs, chaque statue, chaque temple, chaque dieu, chaque planète est devenu un symbole, riche d'une foule de significations le long d'une échelle qui va de la vie physiologique de notre corps à nos sentiments les plus élevés en passant par nos instincts et nos passions. L'étude des rapports entre le ciel et l'homme s'est donc d'abord faite sous formes de symboles, et la signification symbolique conféré à chaque planète fait d'elle un archétype.
:arrow: Les archétypes (littéralement : modèle primitif) ont fournis un sujet d'études fécondes à C.J.Jung. Il a démontré qu'ils représentent "un fond d'images anciennes qui appartiennent au trésor commun de l'humanité". Ce sont des images psychiques innées qui vivent au plus profond de notre âme. Dans l'homme à la découverte de son âme, Jung précise : "ces images servent à inclure dans un cadre général et supra-individuel le cas d'espèce personnel qui parait unique et insoluble : elles montrent aussi que la souffrance de chacun est également la souffrance de tous et que la situation personnelle inextricable constitue un problème humain en toute généralité".
Toutes ces significations symboliques se sont exprimées à travers les écrits de la Mythologie, surtout gréco-latine. Cette fresque à la fois gigantesque et poétique cache sous une forme naïve un contenu extrêmement riche. On la comprend aujourd'hui beaucoup mieux, car elle est en réalité une somme d'expériences psychologiques remontant sans doute à des civilisations disparues.
Certains rationalistes font aux astrologues le reproche de s'alimenter aux sources mythologiques, surtout, sans doute, parce qu'elles véhiculent une pensée religieuse et spirituelle qu'ils jugent périmée. Ces récits où ils ne voudraient voir que du folklore sont en fait une sorte de catalogue des grands problèmes qui se posent à l'homme de génération en génération : le complexe d’œdipe décrit dans un mythe vieux de 40 siècles est encore vécu par de nombreux enfants.
L'étude des mythes a permis d'en dégager des archétypes : le héros solaire incarne l'homme accomplis, le chef qui triomphe de tous les pièges; les déesses lunaires représentent la grande mère, la femme féconde, Vénus par contre étant l'harmonie incarnée dans la beauté de la femme. L'homme a projeté sur de telles images une prodigieuse charge d'énergie et d'émotion constructive.
Si l'astrologie a permis d'établir un dialogue entre le monde et l'homme, c'est donc par le mécanisme inconscient de la projection qu'il s'est ouvert et que, suivant l'expression d'A. Barbault, l'âme et ses dieux ont peuplé le cosmos.
On en arrive ainsi à la conception de l'unité de l'univers, chacune des parties qui le composent entretenant une relation de résonance avec l'ensemble. Il est alors admissible que l'homme puisse se situer dans un rapport d'analogie avec le ciel et les planètes. Ce principe d'analogie se retrouve d'ailleurs constamment dans les interprétations astrologiques. Un tel mode de pensée apparait aux savants actuels comme une régression vers une vue infantile et archaïque. Mais qui nous dit qu'en réalité ce soi-disant infantilisme n'est pas justement le point de rencontre de l'homme et du monde, le champ vierge des bases de la vie universelle?
Cette conception de l'univers global se retrouve chez le grand Platon et chez les philosophes stoïciens. Développée par le néo-platonicien Plotin, elle se résume dans la célèbre loi d'Hermès, la Table d’Émeraude, déjà citée au chapitre 1. Cela signifie que l'organisme de l'homme, avec ses grandes fonctions vitales et psychiques, autrement dit le microcosme, est en fait une réplique du grand organisme qu'est notre système solaire ou macrocosme : l'externe indiqué par l'astre trouve sa réplique dans l'interne humain. Paracelse, "le médecin maudit", disait il y a 5 siècles : "le ciel externe ne fait que démontrer et indiquer le ciel interne". Selon cette conception, les "marées du ciel" suivraient le même flux que les marées de notre âme, les astres ne seraient ni des divinités toutes puissantes, ni des anges tutélaires, ni des démons acharnés à notre perte, pas plus que des corps émetteurs de rayons mystérieux, mais citons encore Jung , "l'expression symbolique du drame inconscient de notre âme".
:arrow:Une des plus grandes intelligences du passé, Kepler, astronome et astrologue, n'as pas méprisé les conceptions symbolistes. Dans son harmonie du monde, il affirme que le cosmos est un monde ordonné par le nombre et la mesure es que la Terre est un être vivant doué de pulsations régulières qui, dans sa sensibilité, est réglé conformément aux constellations planétaires. Les savants modernes sourient devant ces "naïvetés"; mais on a la surprise de lire dans un ouvrage très sérieux paru en 1970 (vie, intelligence et galaxies, par V.A. Firsoff, Dunod) les affirmations suivantes : "il n'y a pas de frontière entre les mondes organique et inorganique" et "il est probable qu'un secteur relativement compliqué comme une galaxie qui ressemble à un organisme et qui a une sorte de métabolisme nucléaire et non chimique, ait une intelligence peut-être d'un ordre supérieur!"Les astrologues n'ont donc pas à rougir de se référer à d'antiques doctrines, que la science audacieuse redécouvre peu à peu.
Un chercheur astrologue, J.P. Nicola, a établi une nouvelle structure du Zodiaque en partant des découvertes de Pavlov sur les réflexes. Pour lui, l'action zodiacale et planétaire s'exercerait directement sur notre système nerveux qui réagit sans cesse aux variations des rythmes cosmiques. L'astrologie trouve alors une base scientifique inattaquable (La condition solaire, éditions Traditionnelles).
Par ailleurs, si les expériences de Piccardi et de Takata se développent, il est permis de se demander, puisque notre sang, selon eux, serait soumis à des influences cosmiques, si ce n'est pas, par son intermédiaire, que notre être tout entier serait relié au cosmos.
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