8. Saturne
Modérateur : gilles.lecourtois
8. Saturne

On le disait maléfique, car il n’apporte aucune des joies de la vie, si ce n’est l’étude et la philosophie, et c’est sous son influx que s’opèrent les grandes épreuves, séparations. Nerveux comme Mercure, mais plus froid que sec, sa terre n’est plus du sable éparpillé, mais une terre dure et rocheuse. Il est en tous points l’opposé de Jupiter et on les comprend mieux en les opposant l’un à l’autre.
Tout en longueur, les traits anguleux (morphologie longiligne et rétractée), le teint souvent « terreux » et « plombé » — le plomb est d’ailleurs son métal — l’air renfermé, l’œil sombre, même s’il est bleu, les rides précoces, les lèvres minces et tombantes, il n’exprime pas du tout la joie de vivre. Il ne supporte du reste aucun excès bien qu’il soit avide de toutes les bonnes choses qui ne lui conviennent pas. L’excès même de cette avidité lui fait souvent croire en son for intérieur qu’il est frustré, alors qu’il peut parfaitement être comblé de biens, moraux et matériels : on peut le comparer à l’avare gémissant de misère sur son trésor.

Actif, il l’est, travailleur acharné pour qui le temps ne compte pas, et dont la réussite est à base d’épargne et de longue patience. La chance pure, par contre, n’est pas pour lui et il peut se ruiner à poursuivre des calculs qui, au lieu du numéro gagnant, du tiercé ou du coup de bourse, ne lui apportent en fin de compte que déception. « Je dompterai le hasard » disait Pascal, beau type de saturnien.
Parmi eux, citons encore : Kant, Baudelaire, Chopin, Robespierre, les deux reines Elizabeth d’Angleterre, Greta Garbo, Richard Nixon, Abraham Lincoln, l’abbé Pierre, Maurice Chevalier.
SATURNE DANS LE THÈME INDIVIDUEL :
Il est étudié pour comprendre :
* comment joue l’instinct d’avidité, de conservation et de possession et ses répercussions qui
entraînent une plus ou moins grande insatisfaction dans la vie affective et personnelle;
* les inhibitions diverses, refoulement, regrets, craintes, insécurité, envies, jalousies, rancunes, dues souvent à l’emprise du passé; il est souvent une force de régression et de répression;
* les tendances à la cérébraüté excessive et à l’abstraction, à la mélancolie, au repli sur soi;
* le domaine où jouent au mieux la force morale et l’esprit philosophique, la prudence, la ténacité, ou celui des preuves inéluctables, des échecs et des séparations.
